Avec ou sans pluriel avec la plupart sans aucun pas et autres accords fucked up quand il est question de nombres ou du néant

C’est connu, la notion de nombre rend les accords difficiles, autant en société qu’en français. Alors sautons sans parachute dans plusieurs exemples sans aucune joie de vivre. Bienvenue dans le :

Le pluriel des noms avec des mots qui impliquent qu’il y a fuck all n’est pas un problème à l’oral. Pas de chance, aucun concept n’est à l’abri des difficultés en français. Ici, c’est à l’écrit qu’il faut s’avouer humblement qu’il est impossible de scribouiller sans fautes, aucun texte, sans exception.

Qui vit sans argent vit sans possibilités.

Dicton inconscient de kyurensiite (oui, deux i)

Ici, l’argent n’est pas comptable, aussi ridicule que soit cet énoncé, donc il est invariable, aussi ridicule que soit aussi cet énoncé. C’est la même logique pour tous les autres exemples dans l’introduction. «Pas de chance» non plus n’est pas comptable, ce n’est pas une chance qui manque, c’est la chance elle-même.

Qu’est-ce qu’un nom comptable ? demanderez-vous.

C’est un nom qui désigne quelque chose qui ne se compte pas. Oui, l’argent se compte, mais il n’y a que de l’argent, c’est un concept. Connaissez-vous quelqu’un qui dirait : un argent, deux argents, trois argents et ainsi de suite jusqu’à un kyurensiard d’argents ? Maintenant oui.

En ce qui concerne les «sans possibilités» de l’exemple qui s’étire sans aucune crisse de fin, il pourrait y en avoir beaucoup, mais vous n’avez même pas un argent. Mais le mot possibilité est comptable, il a appris à s’accorder dans ses cours de kyurensisme, donc il prend le $ et le pain du $. À moins que, selon le contexte, il n’y en ait qu’une seule. Vous suivez ?

Comme dans les autres exemples de l’introduction, l’usage du pluriel avec sans aucun pas est correct parce que s’il y en avait, il y aurait plusieurs concepts à l’abri des difficultés (très discutable), plusieurs fautes (si vous pensez ne faire qu’une seule faute, vous rêvez en crisse de couleurs), plusieurs textes (à moins d’être analphabète, mais si c’est le cas, qu’est-ce que vous crissez ici ?) et ici l’exception la plus exceptionnelle : même si en français les exceptions sont la norme, «sans exceptions» s’écrit plutôt «sans exception», c’est l’exception. J’ai mal à la tête…

Aucun pluriel avec aucun ?

Aucun est un déterminant indéfini alors il s’accorde avec le nom qu’il désigne, mais seulement en genre, pas en nombre. Parce qu’aucun, c’est rien, c’est toujours singulier, sauf… quand il détermine un nom qui est toujours pluriel. Oui, ça existe. N’ayez crainte, je vais tout mettre dans le même exemple avec une référence à ma fixation maintenant :

Aucun argent n’est assez pour aucune banque. Aucuns frais d’aucunes fiançailles ne sont déductibles d’impôts pour aucun marié.

Deux règlements random du kyurensisme

Évidemment, il y a ici redondance. «Aucuns frais de fiançailles», ça veut dire la même chose que «Aucuns frais d’aucunes fiançailles». Et puisqu’aucuns frais ne sont déductibles pour les mariés, pas besoin de dire aucun marié, ça va de soi.

Accord avec «plus d’un quoiconque» et «moins d’un quoiconque»

Pour peu de gens qui possèdent plus d’un argent, beaucoup de gens ont moins d’un argent.

inspiré par Dan Bigras

C’est pour ça que l’argent ne devrait pas être comptable, mais ça c’est un autre débat. Avec «plus d’un», «argent» reste singulier, même si selon le sens il y en a plus qu’un. De toute façon, il n’y a jamais assez d’argent pour que ce soit pluriel.

Moins de deux heures suffisent à un rémora pour gagner une somme égale à ce que plus d’une femme a gagné (ou ont gagné) en un an.

Réalité morbide

«Moins de deux», pas mal toujours pluriel, parce que ça ne veut pas nécessairement dire «un», ça peut être «un et demi» ou avec n’importe quelle fraction. Et le verbe avec «plus d’un», c’est un peu comme on veut et ça dépend un peu des sources. Si ça existait, on pourrait utiliser le sinriel et le plugulier, mais le français est bien assez compliqué, vous ne trouvez pas ? Attendez, laissez-moi vous expliquer pourquoi «a gagné ou ont gagné» n’est pas au pluriel :

Un néophyte croirait à tort que le complément d’objet direct est «une somme égale». Elle a gagné quoi ? «Une somme égale», c’est avant le verbe donc on accorde au féminin ? Erreur. Le COD est «ce». Et ce déterminant démonstratif n’est pas un pronom, il ne ramène à rien de tangible (en plus on parle d’argent). Ce «ce» est l’égalité de ce que gagne l’autre crisse de rémora. Le rémora gagne une somme. La femme, une somme égale à ce. Somme = ce. La femme, elle a juste ce. En un an en plus, pas en deux heures. Ce et seulement ce.

Et alors, pas d’accord ou d’accord avec pas ? Aucun accord avec aucun ou pas ?

C’est la même crisse d’affaire qu’avec «sans». On met au sinriel ou au plugulier selon le contexte :

Pas de pitié pour ceux qui n’ont pas de dollars car les poissons qui n’ont pas de nageoires ne méritent pas de vivre sans frais.

Logique de rémora

«Pas de pitié», non-comptable donc singulier. «Pas de dollars», pluriel parce que si les poissons avaient des dollars, ce serait nécessairement plus d’un seul, sinon c’était comme s’il n’en avait pas. «Pas de nageoires», même chose, s’ils en avaient, ils en auraient au moins deux, à moins d’être mal foutus comme Némo. «Sans frais» est toujours pluriel car le nom «frais» est toujours pluriel de toute manière. Il n’y a jamais qu’un frais, ça serait trop incohérent avec les règles du requin. Toujours DES frais.

Parfois, le plugulier et le sinriel peuvent être utilisés au choix, car les deux seraient bons. Comme dans l’exemple :

Il n’y a pas de preuve(ou preuves) que le kyurensisme est mauvais car il n’y a pas d’organisme(ou organismes) qui s’est penché(se sont penché) sur la question.

Rémora rassuré de savoir que son aquarium reste sous l’égide de l’aileron du requin

Pluriels fucked up de verbes (oui, eux aussi)

Pluriel ou pas avec «un des (quoiconque) qui…» suivi d’une subordonnée complétive» ?

Ceci est un des titres qui se vaut l’épithète de «pas clair». Allons-y avec un rabais deux exemples en un, ce sera plus simple (si c’était simple je n’aurais pas besoin de faire d’exemple, ou même de l’expliquer, mais à quoi bon utiliser des mots si ce n’est pas pour se faire saigner du nez ?), parce que tout dépend du sens :

Une des crapules qui m’ont escroqué était aussi une des chimères qui rôde dans les liquidités de notre subconscient pluriel.

tout consommateur

Le verbe pronominal «m’ont escroqué» est pluriel car ce sont toutes les crapules qui m’ont escroqué, pourquoi se gêneraient-elles ? Et le verbe «rôde» est singulier parce qu’une seule de toutes les chimères qui rôdent dans notre subconscient est également une crapule. D’ailleurs, histoire de rester dans la clarté, dans les deux cas ci-haut, le pronom «qui» est le sujet des verbes, l’un ayant comme antécédent «crapules» et l’autre, «chimère». De rien.

Sujet collectif, accord incertain

Un kyurensillard de poissons dans un bocal se prennent pour des requins. Un banc de prédateurs a de moins en moins de mâchoires, mais de plus en plus de dents. L’autre banc de proies a de plus en plus de mâchoires, mais de moins en moins de dents. Qui mange qui ?

Fondateur du pool de pétanque

Ici, c’est chacun du kyurensillard de poissons qui se prend pour un requin, pas une crisse d’exception, donc le verbe est au pluriel. À la suite, avec le sujet «banc», l’accord se fait au singulier car c’est l’ensemble, le total, la full affaire qui peut compter ou dénombrer plus de mâchoires (utilisé ici pour représenter les individus. Ça aurait pu être des ailerons, des nageoires ou même des vagins.).

Accord de la plupart des cas avec la plupart

La plupart du temps ça s’accorde pas, la plupart des politiciens ne peuvent rien à rien, mais la plupart en profitent. Peu d’entre eux sont de mauvaise foi, néanmoins, le peu du monde qui ne vote pas a fait le premier pas vers l’apostasie.

Apostat et Activiste Anonyme

Ici, vous avez tous les exemples avec «la plupart», «peu», «le peu» dans un emballage prêt à emporter. Le peu de questions possibles que vous pourriez avoir vient(verbe singulier) d’être répondu à même cette phrase, sinon ne craignez guère l’humiliation, le peu de kyurensiites qui ne font aucune faute ne sont(verbe pluriel) pas légion.

Une minorité des poissons sont des rémoras du squale pharaon, festoyant devant la majorité des kyurensiites qui a été inconscientisée. Combien croient que beaucoup de dollars implique beaucoup de valeurs ?

Quelqu’un qui est conscient que le verbe inconscientiser n’existe pas, tout comme l’adjectif classifiant pharaon(c’est un nom commun, même s’il n’y a rien de moins commun qu’un pharaon)

Une minorité des cas est difficile à accorder, pour être franc. Pourquoi en parler alors ? Parce qu’une majorité des poissons font parfois cette faute. Souvent ça va de soi, comme pour les rémoras de l’exemple qui sont une minorité, ils sont plusieurs rémoras singulièrement obéissants à leur pharaon imaginaire, donc le pluriel s’impose comme la mentalité dudit requin. Et c’est la majorité en tant qu’ensemble qui a été inconscientisée par une institution aussi imaginaire que la marde que j’écris, d’où l’usage du singulier. Par contre, il aurait été écrit : la majorité des kyurensiites qui sont inconscientisés, car ils le sont individuellement. C’est ça le mind fuck entre verbes passifs et verbes actifs, mais ceci est une autre leçon.

Avec «combien», ça implique qu’il y en a plus d’un kyurensiite qui croit en sa religion, mais on ne sait pas le nombre exact, donc c’est pluriel automatique. C’est clair qu’il y en a plus d’un, même si aucun d’entre eux n’en est(singulier) conscient.

C’est l’inverse avec «beaucoup de dollars», c’est le fait d’en avoir beaucoup qui implique beaucoup de valeur selon les croyances de beaucoup, donc ça s’accorde au singulier, jamais au pluriel, même s’il y a plusieurs dollars. En fait, il n’y aura jamais assez de dollars pour que le verbe s’accorde au pluriel. Et pour le «beaucoup de valeurs», vu que c’est pluriel, on parle de valeurs morales. Sinon, au singulier ça implique automatiquement de la valeur monétaire. Notre langue est quand même bien ficelée.

Pourcentage, fractions et autres façons de diviser le quotient humain

100 % des kyurensiites savent(pluriel) que 1 % de l’élite possède(singulier) tout, alors la moitié des poissons s’attroupent(pluriel) en bancs compétitifs qui s’entredéchirent pour des miettes et l’autre moitié n’a(singulier) rien du tout à dire.

Constat lucide d’un poisson qui sort des liquidités pour évoluer en mammifère conscient et qui retourne ensuite dans l’aquarium social pour sauver ses amis poissons(utilisé ici comme adjectif, en québécois commun) du requin.

Pour toute forme de divisions, on y va au sens, on suit la vague. Ce sont les kyurensiites qui savent, c’est le 1 % de l’élite en lui-même qui possède tout, ce sont des poissons qui s’attroupent en bancs compétitifs et c’est la moitié en tant que masse impuissante qui n’a rien à dire.

Avec déterminant numéral (ont devrait dire des déterminants numineux au stade où on en est)

Deux-mille-deux-cent-vingt-deux dollars était une somme considérable, mais avec l’inflation qui gruge l’os de la veuve et de l’orphelin, désormais ces deux-mille-deux-cent-vingt-deux dollars ne sont plus suffisants comme mise de fonds pour une bicoque où un millier de coquerelles pullulent. Maintenant, va t’acheter une douzaine d’œufs qui se vend plus cher qu’avant pour t’en faire cuire un, moi j’ai une quinzaine de clients qui attendent leur omelette qui ne se fera pas sans casser d’œufs.

Agent d’immeuble qui tombe sur une mère monoparentale

Ici, le déterminant numéral «deux-mille-deux-cent-vingt-deux» est considéré comme un tout quand on parle de somme, alors on accorde au singulier. Plus loin, il est introduit par le déterminant démonstratif «ces», ça induit une pluralité alors ont accorde au pluriel, mais le singulier n’aurait pas été une mégafaute, selon l’humble avis d’un auteur comme les autres. Un millier de coquerelles pullulent au pluriel. Ça a l’air que ça en prend pas beaucoup pour que ce ne soit pas singulier, mais ça doit dépendre de ton niveau d’hygiène. Plus loin, c’est la douzaine d’œufs qui se vend plus cher, pas chaque œuf individuellement. Quoique, avec l’inflation, je ne serais pas surpris qu’on nous offre des œufs emballés individuellement vendus à l’unité, mais ceci est un autre sujet. Et finalement, ce sont les clients individuellement qui attendent, pas la quinzaine en tant que groupe. Nous sommes tous seuls dans ce jeu d’offre et de demande ou l’on n’économise rien ni personne.