Concert de vent en Estrie

Je sais, le titre n’évoque pas grand chose. Mais vous l’aurez deviné, je vais vous relater avec grandiloquence mon expérience au Salon du livre de l’Estrie. Au départ, je voulais faire un «Ardasharadafung ! part 2», mais je suis plus créatif que cela. D’où le titre étrange qui vous sera expliqué à la toute fin pour vous récompenser de votre lecture assidue.

Ma table juste à moi !

Ma rencontre avec Myriam

Et oui ! J’ai enfin pu rencontrer l’incroyable Myriam Roy, illustratrice des Contes So-Lam ! Quelle artiste de talent ! J’ai presque de la misère à croire qu’elle existe vraiment ! Et je me pince une fois de temps en temps pour m’assurer que je ne rêve pas ! Au moins, j’ai des photos pour me prouver que notre travail existe !

Myriam en dédicace
Moi et Myriam, équipe du tonnerre !
Moi et Myriam au naturel

De surcroit, elle comptait parmi les gens dévoués qui travaillaient pour le salon. Elle était régisseure. Je sais, le féminin de régisseur est régisseuse. Mais elle m’a dit qu’elle était régisseure. Alors je dis qu’elle est régisseure. Que fait une régisseure ? Elle régit des affaires. Et elle le faisait avec acharnement et une bonne humeur contagieuse. Comme je me sens privilégié d’œuvrer avec une artiste aussi talentueuse ! Bon, là c’est assez l’encensement excessif ! Virons pas fous ! Next !

La jeune divinatrice décidée

Cette jeune fille m’a éberlué. Complètement. Je ne sais toujours pas quoi en penser. Laissez moi vous expliquer :

Je suis à mon kiosque, tel un garde gallois impassible, attendant d’accoster des clients potentiel en me métamorphosant en sympathique mascotte de lapin blanc avec une boucle rose entre les oreilles, sans le costume et le ruban. Et je vois au loin une jeune fille qui marche vers moi, tel le T1000 vers John Connor. Je vois, même de loin, la détermination dans son regard. Même plus que de la détermination. Son regard plonge dans le miens, observant mon âme sans la distorsion du corps physique. Elle se plante devant moi et me dit :

– Je vais prendre le livre de Yaga.

Certes, il y a un poster derrière moi, visible de loin, mais quand même. Le livre existe depuis 3 semaines, elle ne peut pas vraiment en avoir entendu parlé avant… Quoique, j’ai une illumination ! Je lui demande donc :

– Tes amis t’en ont parlé à l’école ?

C’est que, nous sommes vendredi. Le jeudi, première journée du salon, j’ai donné beaucoup de signets à beaucoup d’enfants de beaucoup d’écoles. C’est donc ça. Et là, elle détruit mon sens commun de la réalité en disant :

Non, je l’ai vu en rêve cette nuit.

J’ai un moment de flottement. Et je me ressaisis :

Tu… Tu me fais des blagues !

Non non. Ça m’arrive souvent. Je vois les choses à l’avance dans mes rêves.

Et bien, ce n’est pas banal ! Je pose donc une question, voir à quel point elle connait le livre :

Tu savais que le livre est en français d’un côté et en anglais de l’autre ?

Absolument.

Aucune surprise dans sa réponse. Trop spontané pour que ce soit improvisé. Les Contes So-Lam doivent bien être les seuls livres français-anglais du salon. C’est presque du jamais vu. Et ce n’est pas mentionné sur l’affiche derrière moi (détail qui sera modifié dans un avenir prochain). Trop bizarre… Alors je lui parle un peu plus des détails du livre et là, elle ne savait quand même pas tout ! Il y a des limites à la divination ! Mais quand même, moi qui trip sur les trucs spirituels, occultes, incompréhensible ou juste foutrement fucké, j’ai été servi ! Elle a donc acheté le livre et je lui ai dédicacé avec plaisir. J’espère qu’elle va l’aimer, mais si la providence lui a montré en rêve, ce n’est certainement pas pour rien ! Next !

Ma maman est la meilleure

Et oui, ma maman est venue me rendre visite ! Elle m’a même amené un bol de croustade aux pommes ! Je l’aime ma maman ! Elle a donc pu rencontrer et discuter avec mes éditeurs… Et conclure avec eux que je devais mieux entretenir ma barbe. Ha, les mères et les éditeurs !

Jonathan Simard et sa maman

La chanceuse, elle fait partie des rares privilégiés qui ont pu avoir une dédicace de Myriam, en plus de la mienne évidemment ! Next !

Festival des synchronicités

C’est quoi des synchronicités demanderez-vous ? C’est des affaires de fucké, genre tout est connecté, il n’y a pas de hasard et la réalité est une simulation comme dans The Matrix. Sauf que pour ma part, j’en ai été témoins plus souvent qu’à mon tour. Mon éditeur qui rit parce que sa mère est exactement comme la mienne. Mon illustratrice qui semble être une version plus âgé de ma fille, les même mimiques, la même énergie. Le responsable du kiosque Domtar qui avait le même nom qu’un de mes amis d’enfance. Et pleins d’autres dont je ne me souviens même plus. Mais la palme, c’est cet autre auteur que je ne nommerai pas, parce que je ne sais pas s’il veut être nommé dans un blog pas rapport. Lui aussi a écrit un livre jeunesse avec Myriam comme illustratrice. Il a aussi écrit un livre à propos d’un jeune intimidé qui se rend justice à l’école. Chose que j’avais écrit en format scénario il y a presque vingt ans. Quand je lui ai dit ça, il a répondu :

Espèce de minable ! Je l’ai fait avant toi !

Pas grave, j’ai recyclé mon histoire dans un livre d’horreur trash qui se passe dans une école secondaire sous trame de magie noire.

Tu me fucking niaise ? J’ai un livre pour adolescents qui parle de jeunes magiciens qui ne doivent pas toucher à la magie noire dans une école… Espèce de minable !

Pas besoin de vous dire que je suis allé voir le livre en question, surtout que ce jour là je recevais mon contrat de ND Éditions pour ce même livre (Une école comme les autres, livre 2 de Une série comme les autres). J’ai évidemment été voir le livre en question et au moins, ce n’est pas du tout la même chose. J’aurais été surpris, je me donne corps et âme à rendre mes trucs uniques en leur genre. Et ça fonctionne. Mais quand même…

Et en plus, avant qu’il ne quitte le salon, j’ai jasé un peu avec lui et je lui ai fait dédicacer son livre pour enfant que j’avais acheté pour ma fille. Dans la discussion, il évoquait son futur costume d’Halloween et j’ai deviné bien avant qu’il ne se confie. Parce que c’est un secret, je ne dirai rien ici au cas où des gens puissent faire des recoupements et vendre le punch. On ne pourra pas dire que je suis un « stool » !

Et en passant, j’ai donné un ton condescendant à cet auteur, mais c’est simplement pour rendre le texte plus amusant. Il est super sympathique et ne se prend pas au sérieux du tout. Un autre que je vais surement apprendre à connaître au fur et à mesure que je vais participer à des salons du livre.

Et ce concert ?

Et oui, nous voici arrivé à cette histoire de concert. Oh là là, je ne peux pas croire que je vais écrire ça… 1, 2, 3, Go !

Pour me sustenter pendant le salon, je mangeais des genre de barres tendres mode kéto. Oui oui, ça bourre. Oui oui, ça donne des gaz comme… En fait, rien ne peut être utilisé comme comparatif, à part une autre barre kéto. C’est le nouveau standard pour ce qui fait péter. Oubliez les fèves, les pois et les légumineuses de tout acabit. Donc, je devais aller souvent aux toilettes pour évacuer ce méthane intempestif.

Habituellement, je pouvais synchroniser mes relâchements de sphincter avec l’absence de gens aux toilettes. Sauf une fois. Et toute une fois. Un vrai concert de vent. J’en riais et je me suis excusé au spectateur pour le concert. D’où le nom de l’article. C’est tout. Je ne vous parlerai plus de ceci. Plus jamais. Parce que plus jamais je n’emmènerai ce genre de barres en salon. Je vais finir ma boîte, caché dans une grotte obscure, loin de la civilisation.

Sur ce, je vous remercie d’avoir pris le temps de lire mes insanités et à la prochaine !