Pour qui je me prends ?

C’est bizarre. Je veux dire des choses, parler ou écrire à propos de choses et autres, que ce soit à propos de mes écrits, mes projets, de trucs plus spirituels ou psychologiques, de conception de jeu vidéo et l’impact de ceux-ci sur notre cerveau ou même de finance. Et là de constater avec consternation que je ne suis qu’un bonhomme qui saute dans les airs en brandissant des drapeaux en criant « Regardez moi ! Mettez votre attention sur moi et sur ce que je dis ! Lisez moi ! Allez, aimez moi ! ». Et je me trouve pathétique d’un certain point de vue…

Je ne m’aime pas moi-même, pourquoi les autres m’aimeraient ?

Ça revient fondamentalement à ça. J’ai compris ça dernièrement. Pas que je ne m’aimais pas. Ça, c’est de l’histoire ancienne, mais je reviendrai là dessus, parce que ça cache autre chose ça aussi. Mais j’ai compris le lien entre mon besoin de créer et mon manque d’estime pour moi. Je crée parce que, dans mon subconscient, je crois que les autres vont préférer ce que je crée que ce que je suis. Et je veux m’aimer via les autres, que leur amour pour moi se transmute en amour pour moi. C’est fou, parce que justement, ce n’est pas conscient. Pourtant, à la lumière de cette révélation troublante, mon besoin viscéral d’écrire et de me réaliser à travers mes histoires ne s’est pas tari. Au contraire même.

Je crois que je vais m’aimer quand je serai plus fier de moi.

Pourtant, je suis fier de moi. Même que d’un point de vue pragmatique, je me trouve hot. Crisse que je suis content d’être moi. Et pourtant, dans mon coeur, je me considère petit, minable, et faible puis j’ai l’impression d’être une sous-merde. La dualité entre les deux contribue grandement à mon équilibre mental. Et quand je parle d’équilibre, j’imagine un funambule unijambiste saoul qui porte un piano à queue sur un fil de fer pendu à un mille au dessus d’un lac de lave remplis de crocodiles magiques (parce qu’ils peuvent supporter la lave, quand même !). J’ai eu, plus qu’à mon tour, mon lots d’idées noires, mais ça aussi c’est sous contrôle. Et quand je parle de contrôle, j’imagine un tigre coké affamé enchaîné dans une cage en diamant (good luck tiger !). Pour de vrai, j’ai l’air dépressif quand je relis ça, mais c’est tout le contraire. Je vais fabuleusement bien ! Pleins de choses positives m’arrivent et ce n’est pas prêt de s’arrêter ! Et tout ceci va m’aider à m’aimer, parce que je vais être plus fier de moi. C’est tellement niaiseux écrit comme ça ! Pourquoi j’ai ce besoin d’être mieux, meilleur que hier ? Dans le fond, c’est comme si j’avais toujours su ce qui m’attendais et que j’étais impatient de m’y rendre. En me relisant, cette phrase là n’a pas vraiment de sens et pourtant, ça doit être la plus importante du texte. Peu importe…

Pourquoi je vous parle de tout ça ?

Je n’en ai aucune idée, sérieusement. J’ai juste besoin de m’exprimer. Écrire me fait du bien alors endurez ! D’où le titre de l’article : Pour qui je me prends ? Parce que c’est la raison pourquoi j’ai moins (beaucoup moins) publié d’articles ces dernières années. J’ai l’impression de ne pas être « assez » pour prétendre écrire quoi que ce soit sur Internet. Sauf que c’est Internet ! N’importe qui peut écrire là dessus ! Je n’ai pas besoin d’être Einstein, Bouddha ou Trump (non, je ne mets pas Trump sur le même piédestal que les deux autres). Et j’imagine que je ne suis pas le seul qui vit cet amalgame d’émotions. Alors, écrivez ! De toutes façons, en plus des avantages cathartiques, l’écriture est comme tout les autres arts : plus on pratique, plus on s’améliore… Et je veux écrire ! Écrire mes romans, mes contes pour enfants, travailler sur mon jeu vidéo, mes articles de blog et j’ai même envie de traduire mes articles pour pratiquer mon anglais ! Tant qu’à jouer à des jeux vidéos et sacrer contre les dieux incarnés sur Terre qui pullulent dans ce domaine futilement ludique. Je vais écrire quelque chose là dessus aussi, promis.

Besoin d’évoluer, dans le but d’être mieux.

Ben là, le gros, tu tournes en rond, non ?

Ça pourrait être une dynamique malsaine, mais ce ne l’est pas. J’ai appris à vouloir évoluer pour le chemin parcouru, pas pour le résultat. Je ne veux pas évoluer pour atteindre un but, mais parce que l’évolution c’est la vie. Le changement, la mutation de soi (non, pas de devenir mi-homme, mi-tortue… quoique ça pourrait être intéressant… Toujours voulu être une palourde…), c’est, je crois, notre raison d’être. Ce qui me permet de dire qu’il ne faut pas arpenter le chemin de nos rêves dans le but de les réaliser. Il faut simplement suivre notre destinée pour l’aventure que ça va procurer et la vie se chargera de nous amener où nous devons nous trouver, pas où nous voulons être. Et c’est mieux ainsi. En souhaitant que les deux coïncident. De toutes façons, nous n’avons pas le choix.