Vive le compost !

Oh oui, le compostage est une obligation, pour ne pas dire un devoir, pour générer le moins de déchets possible ! Puisque nous avons maintenant notre propre terrain, nous avons pu installer un superbe bac de compostage en cèdre. Pourquoi en cèdre ? Histoire qu’il ne pourrisse pas avec nos déchets de table ! Le cèdre est très résistant contre la pourriture ! Nous avons opté pour un bac déjà construit par Les Ateliers d’Antoine. Au départ, nous voulions le construire nous-même mais comme ça, nous étions certain d’en avoir un de qualité au plus tôt. Vos crapules préférées manquent de temps…

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Sauf que pour notre deuxième année de jardinage, et le dédain que nous avons eu à transférer des chaudières de nourriture accumulées durant tout l’hiver, il était temps d’agrandir notre zone de compostage. Voici donc Compodzilla, quatre bacs prêts à manger nos restants de table et nos feuilles mortes !

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Et le making of :

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Alors, c’est quoi composter ?

En gros, le compostage transforme nos déchets de table en genre d’engrais pour les plantes. Grâce aux insectes bénéfiques, la nourriture devient de l’humus qui contient énormément de nutriments pour les végétaux. Un « must » si vous avez un potager ou des plantes. Ainsi, on redonne à la terre ce qu’elle a eu la bonté de nous offrir. Il n’y a ainsi aucune perte. Vu que nos déchets de table représentent plus de la moitié de nos déchets, il est essentiel de composter pour tenter d’atteindre l’idéal du Zéro Déchet.

C’est quoi la différence entre composter et jeter notre nourriture dans la poubelle ?

Le problème avec la nourriture dans nos déchets, c’est qu’elle ne se composte pas, justement. Au lieu de devenir de la nourriture à plante, ça coule au travers des déchets et se contamine. Ça devient du lixiviat, un liquide toxique et nauséabond. C’est comme mettre ensemble des politiciens, ça ne peut que faire de la bouette toxique, nocive et polluante. Ce lixiviat finit donc par atteindre la nappe phréatique et polluer notre ressource la plus vitale. Pour que les déchets organiques deviennent du compost, il faut de l’air, du mouvement, les bonnes doses d’azote et de carbone, et sans oublier, de l’amour.

Quel ratio de vert et de brun doit-on avoir pour un bon compost ?

Avant tout : le vert c’est l’azote, presque tout ce qui est humide. Le brun c’est le carbone, presque tout ce qui est sec. Il faut un ratio d’environs 75 % de brun et de 25 % de vert. S’il y a trop de vert, ce sera trop humide et ça va pourrir au lieu de se décomposer. S’il y a trop de brun, il n’y aura aucune décomposition du tout. Tout est dans la modération !

Et la question à 100$ :

Qu’est-ce qui est du brun et du vert pour le compostage ?

Ha là là, je dois vraiment répondre à toutes les questions ! Vu que je vous aime, je vais donc vous faire la liste ici :

Matières vertes : Pelures de légumes ou de fruits, gazon humide, plantes, la plupart des fruits et des légumes, coquille d’oeuf (plus trop sur pour ça mais je vous assure que ça se composte, brun ou vert).

Matières brunes : bran de scie, branche de bois très fine, gazon sec, café et filtre, thé et sa pochette, papier en lamelles, journal, terre, pâtes alimentaires, pain, riz, noix, cheveux, ongles, cendres (mais pas celles de Mamie par exemple ! Pas que ça ne se composte pas mais c’est une question de respect !)…

Et maintenant, ce que nous ne pouvons pas insérer dans le bac de compostage : viande, poisson, huile, os, rhubarbe, produits laitiers, briquettes de BBQ, coquillages, mauvaises herbes, produits chimiques, litière, plastique, excréments, pétrole, cadavre de politicien…

Dans un monde idéal, il faut déposer nos déchets en strates en alternant entre le vert et le brun. Sans oublier, une fois au deux semaines, de bien brasser tout ça pour bien aérer le tout ! Aussi compliqué que ça, mentis-je autant qu’un politicien qui prétend se soucier de l’environnement.

Parlant politicien, il faut aussi faire attention aux bebittes… C’est grâce à elles si le compostage se fait mais s’il y a trop de mouches à fruits, c’est un signe que c’est trop humide et/ou qu’il manque de brun. Si le compost devient trop sec, on peut aussi l’arroser avec de l’eau. Plus loin je vous parlerai des guêpes, ces coquines !

Il y a de la moisissure dans mon compost, est-ce grave ?

Non, la moisissure est moins grave que la présence d’un politicien. C’est le temps de le brasser et de le laisser ouvert pour qu’il sèche (le compost, pas le politicien… quoique…). Les déchets compostés doivent se décomposer tout doucement, sans moisissure ni odeur. Ça reste normal que ça moisisse un peu. On laisse le compost sécher le couvercle ouvert du matin au soir et voilà !

Il y a beaucoup de guêpes dans mon compost, j’ai peur de mourir !

C’est normal que votre compost attire quelques guêpes, ne vous en faites pas. Les fruits les attirent et c’est normal (comme un politicien attiré par un PDG de corporation). Sinon, doutez de vos fruits !  Pour en revenir à nos guêpes, elles ne m’ont jamais piqué malgré que je leur jette de la nourriture dessus ou que je les brasse en mélangeant mon compost à coup de fourche. Cependant, s’il y a une colonie de guêpes dans le composteur, c’est plus désagréable. Le meilleur truc que j’ai trouvé, c’est de saupoudrer le dessus du compost avec des clous de girofle moulus. Les guêpes détestent les clous de girofle autant qu’un politicien haït les humains mortels ! Surtout, ne mettez pas d’insecticide chimique dans le compost ou sur le composteur, vous allez contaminer la future nourriture de votre potager ! Cette année, nous allons essayer une solution d’huile essentielle de clou de girofle dilué dans de l’eau. Je crois que ça pourrait imprégner le bois et durer plus longtemps que la poudre. C’est connu, l’effet de la poudre ne dure pas longtemps… (blague douteuse d’un esprit tordu)

Qu’est-ce que je fais de mon compost avant l’hiver ?

Il y a moyen de stocker le compost pour l’hiver dans des bacs de toutes sortes mais je crois que l’idéal, c’est de tout simplement le vider directement dans le futur jardin. Après avoir enlevé toutes les plantes mortes du jardin en automne, on peut étendre le compost dans le jardin. Comme ça, il gèle avec la terre durant l’hiver et sera prêt pour le jardin de l’année prochaine.

Peut-on composter en hiver ?

Oui, d’une certaine manière. On peut continuer à remplir le bac durant l’hiver mais bien évidemment, rien ne se décomposera. Quoique c’est surprenant de voir à quel point ça gèle tard durant l’hiver. C’est que la décomposition dégage assez d’énergie que le compost se crée une chaleur interne. L’année dernière, le compost a « travaillé » jusqu’aux premières semaines de janvier. Ça prend des -20° Celcius pour que ça gèle jusqu’au coeur. Ceci étant dit, ce n’est pas grave, tout cela va dégeler au printemps et la décomposition reprendra de plus belle. Une autre alternative est le lombricompostage mais je ne veux pas en parler ici, ce sera dans un autre article si nous tentons cette alternative. Comme j’en ai parlé plus tôt, si vous stockez de la nourriture dans des bacs tout l’hiver, préparez-vous à quelque chose de dégueulasse au printemps ! Heureux de n’avoir eu à le faire qu’une seule année ! Content quand même de l’avoir fait, vive le Zéro Déchet !

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En souhaitant avoir répondu à toutes vos questions concernant le compostage, c’est ainsi que ce termine cet article sympathique.  Si vous voulez de plus amples informations, vous pouvez lire le PDF Le compostage facilité de Recyc-Québec.

Alors, à « Go », on composte ! GO ! ! ! ! !