Liberté de mourir pour s’exprimer
Nous y sommes enfin. L’ultime combat entre la liberté d’expression et la liberté de religion. Chaque faction a ses héros, ses martyrs, ses victimes. Les deux côtés savent qu’ils ont raison, rien ne peut plus les faire douter de leur cause. Tous et chacun sont prêts à mourir pour ses convictions. Les dés sont lancés. Qui va gagner ce combat sanglant ?
Une seule réponse possible : L’argent.
Et oui, encore le démon ! Pourquoi je dis ça ? Simple déduction, quand on comprend un peu comment la machine fonctionne. La guerre crée des richesses et pour avoir la guerre, il faut des conflits. Quoi de mieux que la religion ? Sauf que je ne crois pas que ce soit aussi simple.
Le conflit religieux est le voile qui masque la vérité. Pour ma part, je trip raide sur la vérité, pas les voiles. À qui profite des attentats comme ceux perpétrés hier contre Charlie Hebdo ? Pas à l’Islam en tout cas, ni à aucun musulman. Pourquoi avoir fait ça alors ? Faut voir au delà des apparences. Qu’est-ce qu’on doit faire pour promouvoir une religion ? Tout sauf ce que font les extrémistes ! Je ne sais pas ce qu’en pensent les imams du monde mais une chose est sure, ce n’est pas comme ça que ce passe un meeting de marketing dans leur mosquées :
Int. mosqué quelconque, éclairé par une multitude de chandelles. Des chèvres égorgées, toujours agonisantes, gisent sur l’autel au centre de la pièce. Quatre imams sont assis autours, réfléchissant.
Imam #1
– Que ces chèvres offertes à Allah nous protègent du mal. Bon, la réunion peut commencer. À l’ordre du jour, notre stratégie marketing.
Imam #3
– Je ne comprends pas… Malgré nos campagnes de marketing à grand déploiement, les gens boudent toujours les enseignements de Mohamet…
Imam #2, découragé
– On a beau rentrer des avions dans leurs gratte-ciels, ils ne comprennent pas l’amour qu’on veut propager par la voie des airs…
Imam #3
– Époque de fou… Même les offrandes à Allah ne fonctionnent pas… Combien de journalistes avons nous sacrifiés ?
Imam #1
– J’ai arrêté de compter à neuf… Qu’Allah nous vienne en aide, comment faire pour que le monde comprenne le bienfait de nos enseignements ?
Imam #2
– On pourrait ignorer les territoires déjà établis et fonder un nouveau pays au nom de Mohamet !
Imam #1
– On a déjà fait ça… Ça ne nous a qu’apporté la sympathie des bombes…
Imam #4
– J’ai une illumination divine ! Nous pourrions peut-être, pour rester dans le thème des offrandes à notre grand Dieu, demander à nos frères français de fusiller des caricaturistes qui ridiculisent notre bon Mohamet ? Allah sera fier de nous !
Imam #1
– Motion acceptée !
Ben voyons dont ! Ils ne peuvent pas être aussi cons ! Quand bien même que leur Coran indiquerait de tuer tous les non-croyants, vous croyez qu’ils s’embarqueraient dans cette idée folle, histoire de se mettre à dos 80 % de la population mondiale ? Ça n’a pas de sens.
Je ne dis pas que certains extrémistes n’agissent pas par conviction religieuse. Sauf que ceux-ci ne sont que des pions manipulables, pas des têtes pensantes. Ils exécutent les ordres (et des gens au nom d’Allah), c’est tout. Ainsi, voici donc comment je vois le même meeting de marketing que ci-haut :
Int. mosqué quelconque, éclairé par une multitude de chandelles. Des bébés égorgées, toujours agonisants, gisent sur l’autel au centre de la pièce. Un imam, un banquier, un PDG d’usine d’armement, et un politicien sont assis autours, réfléchissant.
Banquier
– Que ces bébés offerts à Baphomet nous protègent du bien. Bon, la réunion peut commencer. À l’ordre du jour, notre stratégie marketing.
PDG
– Je ne comprends pas… Malgré nos efforts de division, les gens boudent toujours la guerre. J’ai des tanks et des avions de chasses à vendre moi. Si vous voulez votre part du gâteau, va falloir nous fournir des conflits, les amis.
Imam
– Mes pions décapitent des journalistes, entrent des avions dans les bâtiments, se font sauter avec leurs bombes, créent des pays bidons, qu’est-ce que vous voulez de plus ? Moi j’ai fait ma part.
Politicien, à l’imam
– En ce qui me concerne, je ne peux pas trop vous démoniser non plus, c’est un dossier délicat. On doit essayer de vous défendre un peu mais laisser la tension monter petit à petit. Ça me prendrais au moins un autre attentat, mais il faut que vous attaquiez un symbole puissant, la liberté d’expression par exemple. Arrêtez de faire les choses à moitié !
Imam
– Il va me falloir plus d’argent alors.
Banquier
– Ce n’est pas un problème, c’est moi qui l’invente l’argent. Faudrait juste que notre ami ici présent s’assure que ses services secrets fassent le transfert.
Politicien
– J’ai envoyé un texto à la CIA, ils vont s’occuper de cela.
Imam
– Faudrait aussi offrir de la formation aux nouvelles recrues, ils savent se servir d’un iPhone mais pas foutu de tirer du Kalachnikov… Les jeunes de nos jours !
Politicien, à lui-même pitonnant sur son téléphone
– Apprendre aux pions à tirer du AK47, deux points fermez la parenthèse (le politicien relève la tête, s’adresse à l’assemblée). Tant qu’on y est, avez-vous des commandements pour ce qui concerne la réaction de mon gouvernement après les prochains attentats ?
Banquier
– Business as usual : On condamne les attentats, on augmente le budget de l’armée, on bombarde les pions. Faut vraiment tout te dire à toi ! Un peu d’initiative bon sang !
Politicien
– Si j’avais une colonne vertébrale, je ne serais pas financé par des corporations !
Les quatre complices rient de bon coeur avant de manger les bébés morts.
Oui, je crois que ça complote à ce point là. Imaginez tout l’argent que les banques et les compagnies d’armes gagnent avec ces événements ! Si je suis assez tordu pour penser ça, il doit y en avoir des assez tordus pour le mettre en pratique. Ainsi donc, nous nous entredéchirons tous pour le bénéfice de l’argent, cette ressource imaginaire, le Dieu des hommes. La machine roule et écrase tout ce qui ce mets sur son passage. Un jour, il va falloir choisir entre nous et elle.
Moi aussi je suis Charlie, paix aux âmes de ceux qui meurent pour la machine.
Je vais donc profiter de l’occasion pour diffuser leurs caricatures, car oui, nous avons le droit de rire de n’importe quoi.
Il y en a tellement plus, fouillez le web ! Longue vie à la liberté d’expression !