Pète pis Répète partent en bateau (répétition ou omission)
Le français est une langue qui offre maintes règles, indications et utilisations quand il est temps d’être répétitif, redondant et lassant. Embrassez et serrez fort vos proches avant de leur dire Akyurensi parce que personne ne revient indemne, heureux ou même sain d’esprit des profondeurs du :
(1)Pète est jeune, est beau et est gentil. (2)Répète était jeune, était beau et est méchant. (3)Les deux sont marins et ils partent en bateau sur un océan de liquidités, un endroit où ont été englouties les mégapoles de jadis, un endroit où a été dilué le quotient du potentiel humain et un endroit où a été noyée sa morale. (4) Le bateau de Pète pis Répète n’a pas été que balloté, n’a pas été que brassé et n’a pas été que secoué par les vagues ascendantes, les vagues descendantes et les vagues déferlantes, suivant les remous des marchés, les remous de la bourse et les remous de l’économie, mais il a aussi été renversé. (5)Pète blâme les réchauffements climatiques, Pète accuse les réchauffements climatiques et Pète condamne les réchauffements climatiques. (6)Après, non seulement Pète a pété, mais il n’a pas eu envie de s’excuser. (7)Répète blâme Pète pour les réchauffements climatiques, accuse Pète pour les réchauffements climatiques et condamne Pète pour les réchauffements climatiques. (8)Répète pousse Pète à l’eau et le jeune se fait manger par un requin. (9)Kyurensi reste.
Pète pis Répète partent en bateau.
Ce qui est gras est facultatif, c’est même de trop.
(1) Les deux premiers auxiliaires «est» n’ont pas besoin d’être répétés. Tout comme je ne suis pas obligé de mettre dans chaque bloc de texte, dans chaque titre ou dans chaque exemple une blague, de mettre une grossièreté ou de mettre un calembour forcé pour plugger d’autres règles que personne ne comprendra, moi inclus.
(2) Le verbe change de temps alors on ne peut omettre le dernier auxiliaire «est». Par contre, si Répète avait été gentil dans le passé au lieu de méchant dans le présent, seul le premier verbe aurait pu rester dans le bateau. «Répète était jeune, beau et gentil. Il ne l’est plus, aucun des trois. Il a mal vieilli.».
(3) On ne peut omettre le pronom «ils» parce que le début de phrase est actif et la suite est passive. Ça aurait pu si la phrase avait été : «Les deux marins auraient peint et ils auraient réparé le bateau avant de partir avec, mais c’était trop cher(adverbe) et trop onéreux(adjectif qualificatif donc on ne peut omettre «trop»).». Une poupée russe d’exemples baby !
Par la suite, le sujet «un endroit» n’a pas besoin d’être répété, mais les verbes, crisse oui. Ils ne sont pas au même nombre et/ou ils ne sont pas au même genre. Ça n’aurait pas été le cas si la phrase avait été : «… un endroit où ont été englouties les mégapoles de jadis, où ont été diluées les ressources des poissons et où ont été noyées leurs rejetons.» Et encore, c’est peut-être mieux de répéter le «où ont été» au complet ou de le répéter en partie ? On ne le saura peut-être jamais…
(4) Même dans la négation on peut omettre les verbes et la conjonction de subordination (que). Après, l’omission du sujet va de soi. L’omission des blagues, moins.
À la suite, à cause de la négation, et aussi parce que l’incise est longue, il faut ajouter le pronom «il» et son verbe. Mais pas si ça avait été : «Le bateau de Pète pis Répète n’a pas été que balloté, brassé et secoué, mais aussi renversé. ». Bon, après un deuxième, un troisième et un kyurensième regard, ça peut fonctionner avec l’incise, mais je crois que d’économiser les mots à ce point n’est pas le plus important. La clarté l’emporte sur tout. Je sais, ce n’est pas ma force.
(5) Le complément direct «les changements climatiques», vu qu’il se construit après le verbe, est omis en avance, comme nos efforts concrets dans ce domaine environnemental. On clenche les verbes en omettant le sujet et après, on te lance le CD dans la face juste une fois.
(6) À cause de la négation dans la phrase juxtaposée, on doit mettre le pronom «il» pour ne pas répéter «Pète», mais ça prend un sujet, il ne peut être omis, il doit être cité mais il ne doit pas homicidé… Si vous n’êtes pas en train de vous pisser dessus, vous êtes morts en dedans.
(7) Le complément direct «Pète pour les changements climatiques», vu qu’il se construit après le verbe, est omis en avance, comme nos efforts concrets dans ce domaine environnemental. On clenche les verbes et après, on te lance le CD dans la face juste une fois. Je sais, c’est essentiellement un copier-coller de l’exemple (5), mais c’est gratuit, c’est sans frais et c’est plein de bonne foi. Alors silence, néophyte !
(8) L’ajout du sujet «le jeune» est pour s’assurer que ce soit clair. Parce que : «Répète pousse Pète à l’eau et se fait manger par un requin.», on ne sait pas qui est mangé.
(9) Tout le monde est mangé. Il ne reste personne, sauf le requin.
Pète est jeune, beau et gentil. Répète était jeune, beau et est méchant. Les deux sont marins et ils partent en bateau sur un océan de liquidités, un endroit où ont été englouties les mégapoles de jadis, où a été dilué le quotient du potentiel humain et où a été noyée sa morale. Le bateau de Pète pis Répète n’a pas été que balloté, brassé et secoué par les vagues ascendantes, descendantes et déferlantes, suivant les remous des marchés, de la bourse et de l’économie, mais il a aussi été renversé. Pète blâme, accuse et condamne les réchauffements climatiques. Après, non seulement Pète a pété, mais il n’a pas eu envie de s’excuser. Répète blâme, accuse et condamne Pète pour les réchauffements climatiques. Répète pousse Pète à l’eau et le jeune se fait manger par un requin. Kyurensi reste.
Pète pis Répète partent en bateau mais les répétitions sont tombées dans les liquidités